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Verdon
"Tom et je ris"
Copyright Pehuen Grotti

GMHM

17 déc. 2016

Des US aux Drus





Fin de crux dans "Death of a cowboy" 5.13a, une super voie d'Indian Creek

Joshua Tree

Speedy Gonzales, IC



Fin d'été à "Muscle Beach"...


Venice Beach


Venice Beach


Santa Monica


Canyonlands, UT 

Canyonlands, UT

"The headache" Zion

Bryce Canyon

Zion Canyon

Indian Creek, UT

 

Echauffement et déjà les bouteilles dans un 5.10 de Donnelly Canyon

Maelle se paye Crack Attack

Tentative à vue dans une belle voie sans nom

 

... Reservoir Wall

Speedy Gonzales 

Vue sur Cat Wall et Scarface Wall

La proue de "Colombian Hit Man"

Nath visualise et les friends attendent

Jo dans "Death of a Cowboy" une belle base à doigts

Fin de crux dans "Death of a cowboy"5.13a pink pointing


Fin de crux dans "Death of a cowboy" limite mais ça passe



Fin de crux dans "Death of a cowboy"


Joshua Tree

Une boule de granit fissurée de Joshua Tree, la belle "Equinox"


 "Equinox"


 

Retour aux affaires. Bivouac au pied des Drus

Cela fait quelque temps que la question de l'alpinisme et de la performance m'intéresse, je me suis donc penché rapidement sur la question. Où est le limite avec la compétition par exemple?

Après quelques recherches il semble que la compétition (en tant que phénomène social) possède plusieurs caractéristiques bien précises, il n'est pas si simple de la définir. Tout d'abord il faut préciser qu'avant toutes choses c'est un Spectacle. Ce spectacle, pour devenir une compétition, doit être soutenu par des puissances financières, des politiques mais également des dirigeants sportifs. Il doit également permettre au public de "communier". Il faut pour cela des "icônes" permettant au public de se reconnaitre. En retour elle permet au sportif une reconnaissance.
Il est à ce titre assez intéressant de se replonger dans la définition de la compétition au cours des siècles passés, car celle ci évolue. Au 19° par exemple (sociétés occidentales en cours d'industrialisation) on suivait la morale aristocratique, grossièrement les valeurs de fair play et de désintéressement étaient la norme. Au 20°, le sport est récupéré par le champ politique  avec toutes les dérives que l'on peut connaitre : totalitaires ou nationalistes par exemple: Eiger en 38, Annapurna en 50... 


De nos jours l'athlète en tant que personne est mis sur le devant de la scène au détriment du collectif. On véhicule des valeurs différentes. La volonté de vaincre, d'écraser son adversaire est très présente. Les sports violents véhiculent également cette image (foot américain par exemple). Le champion est devenue un objet de choix pour l'entreprise capitaliste. Pour reprendre une expression, le sportif qui réussit est devenu "un mercenaire de la guerre économique"...


Mais alors, l'alpinisme dans tout cela?


Dans notre société et compte tenu des risques présents dans cette activité (le rapport à la mort entre autres) la compétition se doit d'être dissimulée. On parle d'ailleurs plutôt d'exploits en montagne. Cela recentre "un peu plus" la performance sur l'individu, un peu moins par rapport aux autres. On est d'avantage sur une motivation intrinsèque. L'engagement requis pour réaliser une voie technique en très haute altitude est principalement centré autour de soi (différence avec la montagne-stade il me semble). Le strass sera vite oublié pour quiconque passe une rimaye impressionnante avec la boule au ventre et les doigts gourds... J'avais à ce titre pu lire une phrase très habile "La montagne décourage, la compétition exclue".


Mais en second temps, tout comme une performance s'apprécie essentiellement au retour au camp de base, la compétition peut s'écrire a posteriori. Il est important de dire que la compétition pourrait complètement exister en montagne (comme cela fut le cas notamment aux Drus avec Marmier et l'organisation de compétitions internationales sur cette montagne). La compétition n'exclue pas l'aventure! A la société de l'accepter ou de la rejeter. Il est évident qu'en terme de risques pris, cela pourrait tourner rapidement au combat de gladiateurs et autres jeux du cirque. Le pouce levé ou baissé comme réponse à un engagement qu'on penserait principalement personnel. 


La compétition permet en revanche un développement rapide de l'activité en terme de matériels et techniques mais également d'entrainement, de nutrition etc... Elle véhicule dans la majorité des cas des valeurs d'effort et de respect de l'autre. Bien évidemment le pendant négatif étant le dopage, quelqu'il soit : dopage technologique, par prise de substances (oxygène, stéroïdes, cocaïne...) ou bien la falsification de preuves quand celles ci existent : le mensonge donc. Car se doper c'est aussi mentir et se mentir... habile
!

 

Une autres très belle longueur du bas de la face dans la Lesueur

Seb Moatti dans la fissure en biais, haut dans la voie Lesueur

Did dainjour traine ses sabots dans le mixte sommital du Grand Dru

 

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